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Femme solo, la cinquantaine et tout lâcher pour vivre en van.
Se lancer dans une vanlife à la cinquantaine implique-t-il de se donner un objectif ?
Lorsque cette idée est venue à moi telle une évidence en 2021, peu sont les personnes de mon entourage qui ont essayé de me dissuader de me lancer dans cette aventure.
Bien au contraire ! Parce que j’ai aussi réussi à m’entourer de personnes qui me connaissent et qui me soutiennent avec sincérité, ce projet de vie ne les a pas surpris.
J’ai remarqué que le peu de personnes qui ont, en revanche, trouvé cette idée étrange sont des personnes qui ont un rapport particulier avec la notion de sécurité. Il est donc normal qu’une vie nomade les effraie car cela les renvoie à leurs propres peurs et ce serait vous mentir que de vous dire que je n’en avais pas.
Se lancer dans une vie nomade dans un fourgon aménagé implique que l’on sache très exactement pourquoi on se lance dans cette aventure et dans quel état d’esprit on se trouve.
Pour ma part, je ressentais ce besoin de vivre autrement. Après avoir grandi et vécu à Marseille, il était temps pour moi de quitter une vie en ville. Une vie en ville exige un style de vie où la course au paraître crée des relations finalement très superficielles.
C’est en regardant un jour l’immeuble d’en face depuis mes fenêtres que j’ai réalisé que nous pouvions passer une vie les uns au-dessus des autres sans se connaître, sans se soucier des autres. J’ai ressenti alors l’envie de créer un jour un lieu solidaire, collaboratif fait d’habitats légers dans lequel pourrait cohabiter plusieurs générations et typologies de foyers pour recréer du lien et une entraide naturelle.
Mais avant d’espérer créer un lieu de vie d’avenir, vivre en habitat léger est devenu une priorité et une nécessité pour moi. Je ressentais le besoin de me “délester” matériellement, de moins posséder en étant convaincue que d’avoir moins, c’est se donner la possibilité de faire plus de choses car nous avons naturellement moins de contraintes matérielles.
Lorsque cette envie de vivre en Tiny House s’est imposée, la recherche d’un terrain s’est révélée être assez complexe pour une personne comme moi. Impossible de passer des heures sur les petites annonces et faire des kilomètres pour visiter un terrain dans un lieu inconnu. C’est à partir de ce constat que l’idée de passer par l’étape “vanlife” s’est dessinée.
Quoi de mieux que de se balader avec sa maison sur le dos pour faire des rencontres, parler de son projet, visiter des lieux.
C’est donc comme ça que mon projet de vie nomade a vu le jour.
Concilier vie personnelle et professionnelle en mode nomade
Bien évidemment une vie nomade lorsque l’on est pas encore à la retraite implique que l’on poursuive sa vie professionnelle. Parmi les personnes nomades rencontrées encore en activité, il y a des digital nomades, des saisonniers et des personnes qui prennent une année de césure ou sabbatique.
Pour ma part, je suis entrepreneure depuis une trentaine d’années et j’exerce aujourd’hui mes talents comme consultante en stratégie marketing, communication et personal branding pour mon agence de communication Bonheur Factory et également comme mentor.
Depuis le confinement, j’ai organisé ma vie professionnelle autour d’une organisation digitale qui me permet beaucoup de souplesse et de liberté de mouvement. Le confinement a contribué à faire accepter que le travail depuis “chez soi” “était un mode de travail comme un autre, ce qui a permis à de nombreuses personnes d’envisager de vivre et travailler autrement et surtout comme on le souhaite. On vit également à une époque où le digital facilite de plus en plus la vie professionnelle et personnelle. C’est une transition sociétale importante où nous ne sommes pas tous égaux, mais c’est une réalité qui facilite l’émergence de ces nouveaux nomades.
Est-ce que camper ou voyager en van faisait parti de mon style de vacances ? Et bien cela va vous surprendre, mais pas du tout ! Je suis du style à me jeter dans le bain sans goûter l’eau du bain, en revanche d’autres fonctionnent autrement et c’est très bien !
Est-ce qu’il m’est arrivée de ne pas me sentir “safe” ?
C’est la question que l’on me pose assez régulièrement et ce sont souvent des femmes qui me la posent ! Pour être honnête, cette question a créé en moi de l’inquiétude au début de mon aventure et pour alimenter cette crainte, je tombais comme “par hasard” sur des témoignages dans ce sens… comme quoi on crée sa réalité !
J’ai fait équipé mon van de tout un système de sécurité qui me permet de “rassurer” une part de moi qui en avait besoin. mais depuis ces derniers mois, je dois vous avouer que je ne me suis jamais sentie en insécurité et j’utilise mon intuition quand je sens qu’un endroit n’est pas rassurant.
Lorsque je suis en trajet d’un point A vers un point B, je le fais en plusieurs stops si la route à faire est longue et bien évidemment je passe beaucoup de temps sur Park 4 Night pour trouver “LE” spot qui répond à mes critères. Et jusqu’à présent je n’ai eu que de belles surprises et de belles rencontres et parfois c’était des spots moins sympas mais qui devaient juste une solution pour passer la nuit.
Il faut donc en quelque sorte “s’entraîner” et utiliser plusieurs applications. Je réserverai un article consacré aux applications que j’utilise pour trouver les lieux où se poser.
Vivre en van à la cinquantaine : une nouvelle vie remplie de découvertes
Pour conclure, vous aurez compris que de se lancer dans une telle aventure à la cinquantaine est tout à fait possible. Il vous suffit de trouver le véhicule qui répond à vos critères de confort, mais ce qu’il vous faut c’est d’OSER !
Vivre en van à la cinquantaine c’est rompre avec une vie répétitive, c’est se donner un nouvel élan, c’est rencontrer des personnes de toutes nationalités et de tout âge, c’est nourrir le désir de vivre, celui de s’émerveiller à chaque instant. La vie est faite pour explorer le monde.
Alors foncez et roulez jeunesse !
Si vous souhaitez préparer un tel projet, je propose des séances pour vous aider à créer ce projet (construction du projet, choix de véhicule, aménagement, les indispensables en van…) Contactez-moi en m’adressant un message.